Guide essentiel du Chantiercore

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Avez-vous déjà eu l’envie de simplement partir en forêt et adopter le mode de vie d’un bûcheron canadien-français du début des années 1900? Sans que ce ne soit exactement ce que vous avez souhaité, peut-être avez-vous eu l’envie de vivre une vie inspirée des rythmes naturels de la vie de chantier? Si c’est le cas, vous êtes chanceux, car ici à Courir le loup-garou nous avons beaucoup réfléchi à ce sujet. Nous essayons toujours de trouver des manières significatives d’honorer la vie difficile de l’habitant des forêts… sans nécessairement, vous savez… sans avoir à renoncer au monde moderne et nous sauver dans les bois avec une hache et une canne de soupe aux pois.  

En 2018, Morrigane et Erik exploraient attentivement les archives du Musée de l’histoire canadienne, spécifiquement leur section sur le folklore. Nous sommes tombés sur une présentation donnée en 1922 par E.-Z. Massicotte. Nous ne sommes pas certains d’où et à qui cette présentation fut faite, mais on y retrouvait plusieurs sujets traitant de la vie de chantier. Ces sujets touchaient au terme « voyageur », qui vient s’appliquer à la foresterie après avoir été un terme couramment utilisé lors de la traite des fourrures, ainsi que la forêt elle-même, la vie de camp, la nourriture, les salaires ainsi que bien d’autres. Dans ce billet, nous vous partagerons les essentiels de l’aesthetic Chantiercore. Vous pourrez alors peut-être choisir d’adapter certains des éléments de votre vie en vous inspirant de celle des bûcherons canadiens-français vivant sur un chantier.

Embrasser les travaux manuels et l’extérieur:

Évidemment, ce n’est pas tout le monde qui a les mêmes habiletés physiques qu’un vieux bûcheron, alors faites au mieux de vos capacités.

  • Faites des activités qui imitent les travaux manuels des bûcherons comme couper du bois, travailler avec des outils, jardiner, etc. S’il y a une opportunité de couper, sculpter, scier que vous pouvez ou voulez faire, faites ce que vous pouvez quand vous le pouvez.
  • Passez une portion de temps significative à l’extérieur (peu importe ce que cela veut dire pour vous), que ce soit pour faire de la randonnée en montagne, du camping ou travailler sur des projets d’artisanat ou de construction en nature ou à l’extérieur.
  •  Adaptez vos activités à la saison. En hiver, concentrez vous à vous préparer aux conditions plus difficiles (il fait froid!), comme couper du bois, pelleter, etc. Pendant les mois les plus chauds, cultivez de la nourriture ou engagez-vous dans un projet extérieur de longue haleine.

Simplifiez votre vie :

Ceci n’est pas une recommandation pour devenir technophobe, mais est plutôt dirigé vers la simplification de votre vie, où et quand vous le pouvez.

  • Réduisez la taille de votre garde-robe et limitez vos vêtements aux items les plus pratiques et les plus durables, notamment ceux faits de matériaux naturels comme la laine ou le lin. Gardez toujours des solutions écologiques en tête. Vous pouvez mettre plusieurs couches pour vous garder au chaud, comme des chandails épais, des pantalons et des bottes de qualité. Évidemment ceci demande un dévouement réel, car souvent les vêtements les plus minimalistes et durables sont aussi les plus chers. Alors une fois que vous vous dédiez au Chantiercore, vous y êtes probablement très engagé. Les magasins de vêtements vintage peuvent avoir une bonne sélection qui est plus efficace et écologique.
  • Ayez vos outils essentiels avec vous, tels qu’un couteau de poche ou autre outil, comme les bûcherons traînaient toujours leur équipement en forêt avec eux. Des items comme une chope portable, un instrument de musique simple et un bracelet de paracorde peuvent tous être utiles à avoir sous la main.

Des repas simples et soutenants:

Il est possible que vous ayez vos propres restrictions alimentaires alors cette partie, comme toutes les parties de l’aesthetic Chantiercore, doit être utilisée avec jugement et adaptée à vos besoins.

  • Mangez des mets simples et soutenants faits de pain, de soupe, de pois, de porc, de bœuf, de volaille et de légumes de saison. Pour une adaptation moderne, vous pourriez cuire votre pain à la maison, cuisiner sur la flamme d’un feu de camp ou faire une soupe dans un chaudron de fonte.
  • Incorporez des édulcorants rustiques comme la mélasse, que les bûcherons mélangeaient à leur plat de bines (pois). Gardez vos repas rustiques et au profil de saveur de la forêt boréale.
  • Si vous buvez de l’alcool, considérez essayer la bière d’épinette ou la bière rustique. Si vous vous sentez particulièrement ambitieux, vous pourriez même essayer de fabriquer la vôtre.  

Adaptez votre maison pour qu’elle ressemble à un camp de chantier:

Encore une fois, si vous vivez dans un appartement en ville ou louez une chambre, il y a une limite à ce que vous pouvez adapter. 

  • Réduisez vos essentiels de maison. Mettez l’emphase sur des meubles de bois quand c’est possible et abordable. Utilisez de la literie simple et ayez un décor minimal. Décorez vos maisons avec des thèmes inspirés de la vie de bûcheron.
  • Limitez ou évitez toute technologie superflue. Basez-vous sur la lumière naturelle et adaptez vos rythmes à ceux des astres.

Vivez une vie de communauté:

Si et quand applicable, vivez en communauté, que ce soit avec votre propre famille, de sang ou choisie, vos voisins ou vos amis. Si vous préférez vivre de manière plus indépendante, évidemment vous pouvez faire cela aussi. 

  • Structurez vos journées autour du travail physique (des corvées, peut-être) et d’activités en communauté. Levez-vous avec le soleil, travaillez pendant le jour et relaxez-vous pendant la soirée en partageant un repas et des histoires avec autrui.
  • Reproduisez des veillées en rassemblant parents et amis pour raconter des histoires, chanter ou jouer de la musique. Focalisez sur une atmosphère de communauté plutôt que sur les distractions individuelles.
  • Amusez-vous en jouant à des jeux rustiques ou en apprenant des chansons rythmées. Peut-être des leçons de violon? Trouvez-vous des cuillères de bois et jouez une simple chanson.

Vie spirituelle: 

Comme nous sommes Courir le loup-garou, nous sommes évidemment intéressés par la magie et les pratiques spirituelles. 

Malgré que ce billet puisse sembler promouvoir une aesthetic bûcheron-hipster, les similarités sont minimales. Les valeurs, traditions et croyances des vieux bûcherons canadiens-français, comme celles de leurs prédécesseurs, les Voyageurs, sont nées de la Nouvelle-France (Ile-à-la-Tortue), non pas dans les villes coloniales, mais en marge de la société européenne. En tournant votre esprit, cœur et âme vers ces concepts de Chantiercore, vous faites revivre et renouvelez la philosophie des Canadiens français qui résonne en nous tous.


Essential Guide to Chantiercore

Ever feel the itch to just run to the forest and take up the life of the early 1900s French Canadian lumberjack? If not in the most practical terms, perhaps you’ve wanted to live a life that is more inspired by the natural rhythms of the Chantier (Shanty) life? If so! You are in luck, because here at Courir le loup-garou we have thought about this a lot. We are always trying to find meaningful ways that we can honour the hard-knock living of the semi-annual forest-dwelling habitant… without necessarily having to you know… forgo the modern world and run off into the woods with an axe and a can of pea soup.

In 2018, Morrigan and Erik went perusing the archives at the Canadian History Museum, specifically in their folklore section. Here we came across a presentation that was given in 1922 by E.-Z. Massicotte (not sure to who or where) spoke to a variety of subjects relating to La Vie des chantiers (Life in the lumber camp or shanties). These subjects touched on the term voyageur, as it came to apply later to forestry after the fur trade, then the forrest itself, camp life, food, salaries and so on. In this post we will share a list of “Chantiercore Essentials”, or those elements of your life you may choose to adapt in order to live a life more inspired by the old French Canadian bûcheron in the chantier.

Embracing manual labour and the outdoors:

Obviously not everyone has the same physical ability as the old bûcheron did, but as in all things, to each according to their means. 

  • Engage in activities that mimic the manual labour of bûcherons, such as chopping wood, working with tools, gardening, etc. If there is chopping, whittling, sawing and so on you can do or wish to do – do what you can, when you can.
  • Spend significant time outdoors (whatever significant means to you), whether that be through hiking, camping, or working on projects like building or crafting in nature or outside.
  •  Adapt your activities to the seasons. In winter, focus on preparing for a harsher living (it’s cold!), such as splitting wood, shovelling, etc. while in the warmer months, cultivate some food or undertake longer outdoor projects.

Minimise and streamline your life:

This is not an advocation of going full luddite, rather more directed towards a mindful “pairing down” and simplifying things where and when you can.

  • Slim down your wardrobe and limit your clothing to what is most practical, durable items made of natural materials like wool or flannel, while taking into consideration eco-friendly solutions.You can layer up for warmth, such as heavy shirts, pants, and sturdy boots. Of course this takes commitment as oftentimes the most minimalist and durable clothing is usually more expensive. So, once you are rocking the Chantiercore, you are probably committed. Vintage clothing stores may also have a great selection which is more cost effective and ecological.
  • Have essential tools with you, like a trusty pocket knife or some other tool(s), similar to how bûcherons carried their equipment into the bush with them. Items such as a portable cup, simple musical instrument or a paracord bracelet could all be useful to have at your ready hand.

Basic and hearty meals:

Now, you may have your own dietary needs and restrictions, so this – as all parts of this Chantiercore esthetic guide – please use your best judgement and adapt to your own needs.

  • Stick to simple, hearty meals made up of bread, soup, beans, porc, beef or poultry and seasonal vegetables. For modern adaptations, you could bake bread at home, cook over an open fire if you can, or make soups in a cast iron pot.
  • Incorporate rustic sweeteners like blackstrap molasses, which the bûcherons used to mix with beans or bread. Keep meals rustic and based on the flavour profiles of the boreal forest.
  • If you do drink alcohol, consider trying spruce beer or a farmhouse ale. If you are feeling really ambitious, perhaps you try your hand at making your own.

Adapt your home to feel more like a bush camp:

Again, if you live in an apartment in the city or rent a room from someone in their home, there is a limit to how much you can adapt. 

  • Reduce your home to the essentials. Emphasise wooden furniture where practical (and affordable), use simple bedding, and minimal décor. Decorate your home in themes inspired from bûcheron life.
  • Limit or avoid superfluous technology. Rely on natural light and adapt your natural rhythms to those of the celestial bodies. 

Live a communal life:

If and when applicable, live your life communally with others. Whether this is your own family, neighbours or friend. If you prefer a more independent living, of course you can do that too. 

  • Structure your day around physical work (chores perhaps) and communal activities. Rise with the sun, work during the day, and wind down in the evening by sharing meals and stories with others.
  • Replicate the veillées (evening gatherings) by gathering with friends or family to tell stories, sing songs, or play music. Focus on a community atmosphere over individual entertainment.
  • Entertain yourself playing rustic games or learn some rhyming songs. Perhaps take up some fiddle lessons? Get yourself some wooden spoons and play a simple tune!

Spiritual life: 

Since we are Courir le loup-garou, of course we are interested in magical and spiritual matters. 

Although it may seem that this post is promoting a lumberjack-hipster aesthetic, the similarities are only flannel-deep. The values, traditions and beliefs of the old French Canadian bûcherons, much like their predecessors, the voyageurs, were born in historic New France (properly Turtle Island). Not in the colonial cities, but rather on the margins of European society. By turning your mind, heart and soul towards the concepts of (tongue-in-cheek) Chantiercore what you are really doing is reviving and renewing the ways of the French Canadian ethos which reverberates within us.

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