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En Gaspésie vivait un homme qui s’appelait Pierrot Dulac. Pierrot Dulac s’affichait et s’assumait publiquement comme un sorcier et c’est pour cette raison que nous le considérons comme un ancêtre de la tradition. Pierrot Dulac n’avait pas une aussi bonne réputation que la Vieille Gardipy, il utilisait ses pouvoir pour aider, mais aussi pour nuire et il se vantait de ses réalisations.
Nous le rencontrons trois fois dans les Anecdotes de Barbeau ainsi qu’un autre Dulac, Alexis Dulac, qui se dit aussi sorcier. Il est possible que ces deux Dulac soient apparentés, mais ce n’est pas spécifié. La coïncidence était néanmoins trop grande pour que nous n’en fassions pas mention. Pierrot Dulac est aussi mentionné dans le mémoire d’Alain Mainville où il analyse une anecdote recueillie par Jean-Claude Dupont. Ces quatres anecdotes sont des événements distincts et il est très rare d’avoir autant d’histoires sur le même personnage. Étant donné le niveau d’insolence et la réputation douteuse de Dulac, nous croyons que cette personne était très connue dans son milieu.
La relation entre Pierrot Dulac et le clergé était plutôt tendue. Après que le curé ait réprimandé Dulac dans son sermon du dimanche, celui-ci jeta un sort à la jument du curé pour qu’elle tombe malade. Le curé essaya tout ce qu’il pu, mais n’arriva pas à guérir sa jument. À cours d’option il fit venir Dulac pour qu’il guérisse sa jument. Aussitôt fut-il arrivé que la jument se leva, complètement guérie. Il rit du curé en lui disant que sa jument n’était même pas malade. Comme il avait jeté le sort, il pu le retirer au moment qui faisait paraître le curé le plus mal.
Il savait aussi retirer les sorts qu’on avait jeté au bétail… malgré que l’histoire précédente laisse à penser qu’il était parfois responsable de ce sort. Dans l’anecdote qui nous intéresse, Dulac est persuadé qu’il est plus fort que l’autre sorcier.
On apprend aussi qu’il était capable d’enlever le mal de dent simplement lorsque l’on pensait à lui et qu’il ressentait cette pensée. Une dame qui avait mal aux dents refusa l’aide de Dulac, protestant qu’elle ne lui faisait pas confiance. Dulac lui répondit qu’elle n’avait qu’à penser à lui et qu’il lui ôterait le mal de dent. Quelques jours plus tard, c’est ce qu’elle fit et le mal de dent cessa aussitôt. Elle n’en souffla mot à personne et pourtant Dulac vint chez elle pour lui dire qu’il avait senti qu’elle avait fait appel à lui malgré les protestations de la dite dame.
Dulac préférait se faire payer en alcool, il était assez dérangeant pour qu’on le houspille en chaire et il lui arrivait de narguer les gens qui faisaient appel à sa magie. Malgré tout, il aidait suffisamment de gens pour que l’on fasse appel à lui régulièrement. C’était un personnage… intéressant. Nous vous recommandons de faire affaire à lui quand vous n’avez pas peur du chaos et des surprises, car vous l’avez sûrement compris, Dulac est un des Trickster de la Sorcellerie.
In Gaspésie, there lived a man named Pierrot Dulac. Pierrot Dulac was known publicly to be a sorcerer and that is why we consider him to be an ancestor of the tradition. Pierrot Dulac did not have as good a reputation as the Vieille Gardipy, he used his powers to help, but also to harm and he boasted of his achievements.
We meet him three times in Barbeau’s Anecdotes as well as another Dulac, Alexis Dulac, who also claims to be a sorcerer . It is possible that these two Dulacs are related, but this is not specified. The coincidence was nevertheless too great for us not to mention it. Pierrot Dulac is also mentioned in Alain Mainville’s memoir where he analyzes an anecdote collected by Jean-Claude Dupont. These four anecdotes are distinct events and it is very rare to have so many stories about the same character. Given the level of insolence and the dubious reputation of Dulac, we believe that this person was well known in his milieu.
The relationship between Pierrot Dulac and the clergy was rather strained. After a priest reprimanded Dulac in his Sunday sermon, Dulac put a curse on the priest’s mare to make her ill. The priest tried everything he could, but could not cure his mare. When he ran out of options, he sent for Dulac to cure her. As soon as he arrived, the mare stood up, completely healed. He laughed at the priest and told him that his mare was not even sick. Since he had put a curse on her, he was able to remove it at the exact moment which would make the priest look the worst.
He also knew how to remove curses which had been cast upon livestock… although the previous story suggests that he was sometimes responsible for the curse itself. In the anecdote which interests us, Dulac is convinced that he is more powerful than any other sorcerer.
We also learn that he was able to remove toothaches simply when one thought of him and he felt such thoughts. A lady with a toothache refused Dulac’s help, protesting that she did not trust him. Dulac told her that all she had to do was think of him and he would take away the toothache. A few days later, she did just that and the toothache stopped right away. She didn’t say a word to anyone, but Dulac came to her house to tell her that he had felt that she had called on him despite her protests.
Dulac preferred to be paid in liquor, he was disruptive enough to be scolded from the pulpit, and he sometimes taunted people who called upon his magic. Still, he helped enough people that he was called upon regularly. He was an interesting character. We recommend that you engage him when you are not afraid of chaos and surprises, because as you have surely understood, Dulac is one of the Trickster of Sorcellerie.
Sources:
BARBEAU, Marius. Anecdotes Populaires du Canada. Première Série. The Journal of American Folklore, Vol. 33, No. 129 (Jul. – Sep., 1920), pp. 180
MAINVILLE, Alain. Analyse et interprétation de certaines manifestations de sorcellerie dans le folklore québécois. Mémoire de maitrise. Université du Québec à Montréal. 1979
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